Un atelier d'écriture sur internet, comment ça marche ?

Six classes, du CM1 à la sixième, participent ensemble à la réalisation du projet. Chacune travaille de son côté sous la direction de l'enseignant, sans autre contact avec les autres classes que les textes que chacune produira.

Une rencontre a lieu en début d'année entre l'écrivain les enseignants et les enfants afin de fixer les règles du jeu : A intervales réguliers, l'écrivain proposera des pistes d'histoires auxquelles les enfants auront toute liberté pour répondre par écrit ou par dessins, en groupes ou individuellement. Toutes les propositions seront examinées par l'écrivain qui en tirera la matière à un premier épisode débouchant lui-même sur de nouvelles propositions qui seront mises en ligne. Le rythme des envois se calera sur celui du calendrier des vacances, à raison d'un échange par mois environ.

Ecrire, c'est se donner le droit au rêve...

L'attention est attirée sur la nécessité de respecter le planning établi afin que toutes les propositions puissent être prises en compte et sur le fait que si tout est possible au début de l'histoire, à mesure que l'on avancera dans le récit, il sera indispensable de bien se souvenir de ce qui a déjà été écrit. Les enseignants sont invités à aider les enfants à relire attentivement les premiers épisodes. Si les coups de théâtre sont toujours possibles, l'imaginaire et l'invention possèdent aussi leur logique.

Ecrire, c'est lire...

L'écrivain jouera donc tour à tout le rôle d'aiguillon pour provoquer la production des textes, puis d'architecte afin de les organiser en un récit cohérent. Lorsque plusieurs propositions entreront en compétition, l' utilisation des liens "hypertexte" permetra de conserver plusieurs pistes en parallèle jusqu'à ce que la logique du récit tranche entre des diverses hypothèses. Il n'y a pas de bonnes et de mauvaises idées, il y en a d'utiles et d'autres qui le sont moins. Son rôle s'apparente à celui du jardiner taillant avec prudence ses arbres fruitiers. Bien malin qui peut savoir en mars où sera le fruit de septembre.

Ecrire, c'est chosir...

En fin d'année, toutes les classes se rencontrent autour de l'écrivain et des enseignants pour la remise du texte final, imprimé ou gravé sur cédérom. Il est surprenant de voir alors cent cinquante enfants revendiquer chacun la paternité d'une oeuvre qu'ils partagent en commun, quand bien même certains de leurs textes seraient passés à la trappe en cours de route. Ce qu'on a fait ensemble appartient à tous.

Ecrire, c'est unir...

Un jour, pourtant, un gamin, un petit philosophe comme on peut l'être à huit ans, a dit l'écrivain qui demandait si la classe avait retrouvé son histoire : " C'étaient nos mots, monsieur, mais l'histoire, c'est vous qui l'avez faite". Grande question qui a laissée l'écrivain un temps sans mots. Les maçons font les maisons et les architectes les signent, les peuples font l'histoire et les généraux inscrivent leurs noms dans les livres. Il avait tout compris, le bougre. Il finira anarchiste ou président de la république.

Ecrire, c'est apprendre à comprendre comme va le monde...

Trève de philosophie. Travaux pratiques :

Deux exemples :

Début septembre, une première phrase est proposée aux six classes investies dans le projet. Elle donnera naissance aux premiers textes expédiés par courrier éléctronique le 25 septembre. Fin novembre, les personnages et l'intrigue se sont construits. L'écrivain popose des pistes plus précises. Les textes des enfants doivent doivent s'inscrire dans la logique de l'histoire en train de se faire...Pour retourner au sommaire en cours de consultation, cliquez sur le logo
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